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Simple technique de controverse ou méthode rigoureuse de recherche de la vérité ? Au moment où Hegel achève de construire l'un des plus beaux systèmes philosophiques, tout entier dédié à l'étude de la dialectique en tant que structure de la pensée et de la réalité, Schopenhauer, dans ses cours (non publiés) de l'université de Berlin, ramène cette dernière à peu de choses : trente-huit stratagèmes pour terrasser tout contradicteur, que l'on ait raison ou tort.

Ce qu'il y a de plus important, voire d'essentiel dans l'existence, ce dont tout le reste dépend, sa signification véritable, sa phase critique, sa pointe, se trouve dans la moralité du comportement humain. Mais pour ce qui est de son sens, des modalités, de la possibilité de la chose, voilà les philosophes plongés dans le désaccord total, placés devant un abîme de ténèbres. Il en résulte que s'il est facile de prêcher la morale, il est difficile de la fonder.
Rédigé dans le cadre d'un concours organisé par la Société royale des sciences du Danemark, Le Fondement de la morale a été publié pour la première fois en 1841. Texte charnière, situé entre les deux grandes entreprises philosophiques de Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation (1819) et les Parerga et Paralipomena (1851), il devient ainsi, comme l'a noté son traducteur, l'introduction « la plus naturelle peut-être » à la philosophie schopenhauérienne. On y découvre, en effet, une critique radicale de la métaphysique kantienne, l'affirmation que la « volonté de vivre » l'emporte sur les impératifs nés de la Raison, et que la morale, loin de s'appuyer sur des impératifs abstraits comme la loi ou l'obligation, obéit d'abord à l'ordre des sentiments.

Arthur Schopenhauer (1788-1860), philosophe allemand nommé « le pessimiste de Francfort », héritier de Kant, s'inspirant de la sagesse hindouiste et bouddhiste, a imprimé une marque durable sur la philosophie en faisant du vouloir inconscient « la moelle substantielle de l'univers » et l'élément déterminant en l'homme. Inventeur de la démarche généalogique, il interprète toutes les manifestations humaines (comportement, texte, discours, etc.) à la lumière d'un sens latent qu'on peut découvrir sous le sens manifeste en remontant au type de volonté qui s'exprime dans chaque manifestation. Nietzsche, Marx et Freud se souviendront de la leçon et s'attacheront à détecter les aspirations profondes qui se travestissent dans les attitudes et déclarations assumées par les individus ou les groupes sociaux. À ce titre, on peut dire que Schopenhauer préfigure « les penseurs du soupçon ». Christophe Bouriau expose ici cette philosophie du sens en partant de son fondement métaphysique, le « vouloir-vivre », pour développer ensuite la portée existentielle de cette intuition initiale. Le vouloir est en effet à la source du mal, c'est-à-dire de la souffrance (le mal subi) et de l'injustice (le mal commis). À l'encontre de ce que soutient Nietzsche, Schopenhauer n'entend pas « nous disposer à la résignation » face au mal. Il nous propose plutôt trois voies pour le contrer : l'expérience esthétique, la morale de la compassion et l'ascèse. L'ouvrage se clôt sur la postérité de cette pensée atypique et en particulier de son concept d'« inconscient ».

Présentation par l'auteur : « Le caractère absurde du Vouloir demeure, ainsi qu'il apparaîtra ailleurs, l'intuition majeure de Schopenhauer. Cette recherche de l'absurde est la seconde origine du désintéressement de Schopenhauer à l'égard des thèmes généalogiques. Le dessein philosophique n'est pas d'expliquer le comportement singulier, mais de faire apparaître l'absurde de tout comportement. Pour servir ce dessein, l'étude du Vouloir uniforme et aveugle est plus intéressante que l'étude de ses manifestations particulières, qui peuvent expliquer généalogiquement un caractère dans sa singularité. Précisément, le propos de Schopenhauer n'est pas d'expliquer, mais de dénoncer les explications. Aussi la généalogie n'est-elle invoquée qu'à titre de moyen, et jamais de fin. L'intuition généalogique, qui tourne court, n'est qu'une étape vers l'absurde. »
L'Art d'avoir toujours raison - Arthur Schopenhauer

Simple technique de controverse ou méthode rigoureuse de recherche de la vérité ? Au moment où Hegel achève de construire l'un des plus beaux systèmes philosophiques, tout entier dédié à l'étude de la dialectique en tant que structure de la pensée et de la réalité, Schopenhauer, dans ses cours (non publiés) de l'université de Berlin, ramène cette dernière à peu de choses : trente-huit stratagèmes pour terrasser tout contradicteur, que l'on ait raison ou tort.
Le monde comme volonté et comme représentation - Arthur Schopenhauer

Ce qui est proposé ici au lecteur, c'est une pensée unique. Néanmoins, quels qu'aient été mes efforts, il m'était impossible de la lui rendre accessible par un chemin plus court que ce gros ouvrage. - Cette pensée est, selon moi, celle que depuis si longtemps on recherche, et dont la recherche s'appelle la philosophie, celle que l'on considère, parmi ceux qui savent l'histoire, comme aussi introuvable que la pierre philosophale, comme si Pline n'avait pas dit fort sagement : « Combien il est de choses qu'on juge impossibles, jusqu'au jour où elles se trouvent faites. » (Hist. nat., VII, 1.)

Description de l'ouvrage :
Simple technique de controverse ou méthode rigoureuse de recherche de la vérité ? Au moment où Hegel achève de construire l'un des plus beaux systèmes philosophiques, tout entier dédié à l'étude de la dialectique en tant que structure de la pensée et de la réalité, Schopenhauer, dans ses cours (non publiés) de l'université de Berlin, ramène cette dernière à peu de choses : trente-huit stratagèmes pour terrasser tout contradicteur, que l'on ait raison ou tort.

Simple technique de controverse ou méthode rigoureuse de recherche de la vérité ? Au moment où Hegel achève de construire l'un des plus beaux systèmes philosophiques, tout entier dédié à l'étude de la dialectique en tant que structure de la pensée et de la réalité, Schopenhauer, dans ses cours (non publiés) de l'université de Berlin, ramène cette dernière à peu de choses : trente-huit stratagèmes pour terrasser tout contradicteur, que l'on ait raison ou tort.

les livres nourrissent-ils notre réflexion ou nous empêchent-ils de penser par nous-mêmes ?
Extraits: «Quand nous lisons, un autre pense pour nous ; nous répétons simplement son processus mental. C’est de la même manière que l’enfant qui apprend à écrire suit avec la plume les traits indiqués au crayon par le maître. Donc, quand nous lisons, le travail de la pensée nous est épargné pour la plus grande partie. De là notre soulagement sensible, quand, après avoir été occupés par nos propres pensées, nous passons à la lecture. Mais, pendant que nous lisons, notre tête n’est à vrai dire que le champ clos de pensées étrangères...»

Description de l'ouvrage :
Simple technique de controverse ou méthode rigoureuse de recherche de la vérité ? Au moment où Hegel achève de construire l'un des plus beaux systèmes philosophiques, tout entier dédié à l'étude de la dialectique en tant que structure de la pensée et de la réalité, Schopenhauer, dans ses cours (non publiés) de l'université de Berlin, ramène cette dernière à peu de choses : trente-huit stratagèmes pour terrasser tout contradicteur, que l'on ait raison ou tort.