Telecharger Les planches courbes Gratuit

Salué dès sa publication en octobre 2001 comme l'un des livres majeurs d'Yves Bonnefoy, Les Planches courbes s'impose en effet au sommet d'un œuvre sans faiblesse ni reniement. Une parole qui sait magistralement faire la place du sens et du chant s'élève, à la fois affirmée et fragile, inquiète et souveraine. Les planches courbes auxquelles le titre se réfère sont celles de la barque du passeur qui tente encore une avancée entre les deux rives du fleuve, les deux rives du rêve, les deux rives de la vie.

Auteur(s) :
Scénario : Renard, Jules
Dessin : Fred
Couleurs : Cochet, Isabelle
Éditeur : Dargaud
Collection : Autre Regard
Date(s) de parution : 2014

« - Hmm... Et à quoi travaille-t-il ? »
« - À son livre, voyons. »
« - Ah bon ? Il copie un livre ? »
« - Il ne le copie pas, Monsieur, il l'invente. »
« - Quoi ? Il l'invente ? Mais alors ce n'est donc pas vrai, ce qu'on met dans les livres ? »

Fred raconte-t-il Jules Renard ou est-ce Jules Renard qui a imaginé Fred dans son journal ? La lecture de la réédition (mise en couleurs par Isa Cochet pour l'occasion) de la version BD des pensées de l'auteur de Poil de Carotte par le créateur de Philémon peut, en effet, prêter à confusion. Les deux artistes partagent un même humour discret, mais ravageur, ainsi qu'une forme d'esprit désabusé, teinté de juste ce qu'il faut d'absurde pour ne pas totalement désespérer. En se rencontrant, ces deux géants se complètent, et le résultat est renversant !

« Quand on a du talent, corbeau, on vous imite, vous devenez à la mode. Si vous devenez à la mode, vous passez de mode... »

Maître Renard se balade en campagne, accompagné, vous l'avez deviné, d'un corbeau fort disert. Le sens de la vie, la création, un peu de philosophie, leurs discussions portent sur tout et rien, les célèbres aphorismes de l'écrivain rythmant la marche. En s'appropriant les observations de ce dernier, Fred en profite pour lever un voile pudique sur son for intérieur. Furtifs instants autobiographiques, constats dévastateurs sur la nature des hommes ou simplement le plaisir de faire un bon mot, la promenade se révèle être revigorante d'intelligence et de lucidité.

« Penser ne suffit pas... Il faut penser à quelque chose. »

Cette randonnée poétique est magistralement mise en image. Sous un aspect très simple – les décors se limitent à un paysage rural assez dénudé -, se cache un découpage au cordeau qui sublime les mots. Le dessinateur offre une véritable leçon de bande dessinée. Plus que de simples supports graphiques, les planches et les cases jouent des rôles prépondérants dans la narration. Page après page, elles soulignent ou suggèrent des sens nouveaux au propos. Résultat, un album dense et sympathique, propre à provoquer sourires et réflexions, tout en rigolant un bon coup.

« Il faut toujours casser la glace qui se reforme dans le cerveau pour l'empêcher de geler. »

Devenir propriétaire ? Le rêve se concrétise enfin pour Mélinda, jeune infirmière d'un hôpital de l'Est parisien. Alors que la jeune fille est toute à son installation, un effroyable meurtre est commis dans son service, bientôt suivi d'un second. Étrange lorsque l'on sait qu'il ne se passe jamais rien dans ce coin de Seine-Et-Marne... Étrange aussi que c'est dans ce secteur que vit, loin des caméras, le grand comédien Gilles Sainte-Julia, disparu comme par enchantement après une représentation sur les planches parisiennes. Y aurait-il un lien entre les deux affaires ? Et si oui, lequel ? Et d'ailleurs, qui est cette femme en rouge que Mélinda croise sans jamais pouvoir la reconnaître ? Alors que la police mène l'enquête malgré les mensonges, les secrets enfouis et les faux-semblants, l'assassin, lui, rôde et Mélinda pourrait bien être la prochaine...

Les Témoins de la mariée van Cauwelaert

Au coeur de ce récit, il y a Marc, photographe célèbre, tombeur de ces dames et play-boy au grand coeur. Or voilà que ce célibataire endurci est tombé amoureux d'une jeune Chinoise et ne s'en « relève pas ». Il réunit alors ses quatre fidèles amis, Banyuls, Jean-Claude, Lucas et Marlène, rencontrés au lycée sur les planches de théâtre, pour leur annoncer son mariage prochain. Problème : Marc se tue le soir même dans un accident de voiture, alors que sa fiancée s'apprête à arriver de Shanghai. Faut-il annoncer la nouvelle à la jeune fille ? Ou mérite-t-elle qu'on prolonge de quelques jours son rêve ?

Plus profonde qu'elle n'en a l'air, cette variation rafraîchissante sur l'amitié est née d'un fait divers réel. « C'est le photographe Jeanloup Sieff qui m'a soufflé ce sujet, il y a une dizaine d'années, après la mort d'un de ses amis, confie "DVC". Mais pour écrire le livre il m'a d'abord fallu comprendre et affiner le personnage de Yun-Xiang. » Cette jeune femme à l'allure sexy va en effet rapidement devenir indispensable à la bande de copains, jusqu'à réveiller les rêves qui sommeillaient en chacun d'eux. Mais quelles sont les véritables intentions de cette faussaire professionnelle, trop maligne pour être honnête ? Et que sait-elle vraiment au sujet de Marc ?

Sous le vernis de l'émotion et du suspense, le romancier livre une belle réflexion sur la culture chinoise, pour laquelle il ne cache pas son admiration : « Il y a en Chine une énergie et une capacité d'assimilation tout à fait incroyables. Ils connaissent le sens de leurs actions et se savent portés par un inconscient collectif important. Ce sont des fourmis du bonheur. » Van Cauwelaert lui-même n'a rien d'une cigale.

Auteur de son premier polar à l'âge de 8 ans, il n'a depuis jamais cessé de noircir du papier avec un succès éclatant. Après ce roman, il sera d'ailleurs sur tous les fronts cette année avec une nouvelle pièce de théâtre, la suite de son roman pour la jeunesse Thomas Drimm et même l'adaptation hollywoodienne d'Hors de moi, avec Liam Neeson et Diane Kruger. Il ne reste plus qu'à lui souhaiter une chose : que son dos le laisse en paix d'ici là.

Yoann étaient de passage dans nos locaux à ...

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Planches déco : Une méthode de créativité
Eyrolles; 2e édition revue et augmentée (5 janvier 2011) | ISBN: 2212129017 | Français | PDF | 175 pages | 102 MB

Les planches déco, photomontages assez élaborés, constituent une méthode très puissante pour "trouver" des idées d'aménagement intérieur (couleurs, matériaux, styles, formes...) sans préméditer le résultat final. Appelées également "planches tendances", "concept-boards", "planches d'ambiance", "planches de style", elles sont un outil incontournable pour les décorateurs, les architectes d'intérieur, les scénographes et les designers d'espaces en général.

Éditeur(s) : Bibliotheca Virtualis
Auteur : Gloesner et Marijac

« Mitzou la gitane aux cheveux d'or » a d'abord paru en magazine, de 1961 à 1962, et repris dans Frimousette dans les années 70, avec Gloesner au dessin (Colonel X, Yann le Vaillant, etc.) et Marijac au scénario.
Ce volume de Bibliotheca Virtualis reprend plusieurs histoires parues dans les numéros 149 à 196 de la revue Nano et Nanette, dans un esprit BD jeunesse des années 60, mettant en scène les aventures de la pauvre petite Mitzou, mélange de Cosette et de Cendrillon, gitane aux prises avec la bonne société de la fin 19°. Les planches sont pour l'essentiel en Noir et blanc et en bichromie (rouge).

Éditeur(s) : Glénat
Auteurs : Barriero et Risso
Date : 1992





Dans chaque Capitale du monde existent des lieux magiques. Points obscurs où, par on ne sait quel tour de passe-passe, des forces inconnues expriment l'angoisse et la peur. Triangle des Bermudes de l'imaginaire où des êtres se croisent et se rencontrent pour entraîner le promeneur là où il ne pourra, peut-être, plus revenir...
A Buenos Aires, la ville de tous les miracles, cet endroit s'appelle : PARQUE CHAS.
Inutile de le chercher ! Il vous attend...
Parque Chas est le premier travail publié par Eduardo Risso (100 Bullets, Fùlu, Je suis un vampire...). Au travers de ces petites histoires on découvre un style magnifique, déjà, assez loin de la virtuosité des cadrages et des ombres actuelles, mais que c'est beau quand même ! Les planches sont en noir et blanc, avec des ombres souvent traitées à la mine de plomb ! 123 pages sublimes. Risso a ici un encrage très fin et vraiment très expressif, son style n'est pas encore trop inspiré par Miller ou Tardi et je trouve qu'ainsi il gagne en finesse (les visages sont superbes !) Quand au scénario, c'est somme toute assez classique, du fantastique agréablement distillé, très prenant, on est assez vite intrigué par ces mystères, parfois c'est un peu énorme mais franchement ça fonctionne très bien ! On sent bien l'atmosphère histoire à épisodes, une vague résolution dans les dernières pages qui ne répond pratiquement à rien mais qui permet de doucement rêver à notre propre conclusion. Bien que cet album ne se trouve pratiquement plus actuellement, c'est un vrai bonheur de lecture en tout cas, à lire sans plus attendre.

Éditeur(s) : Dargaud 1998
Langue : Français
Auteurs : Convard et Julliard

Les personnages de BD ne sont-ils que des héros virtuels inventés par leurs auteurs ? Certainement pas. C'est à partir de ce postulat que Didier Convard et André Juillard ont imaginé quelques-uns des plus célèbres personnages de BD au crépuscule de leur vie ! Correspondances, mémoires et souvenirs de quelques héros mythiques dont Blake & Mortimer, Barbe-Rouge, Johan & Pirlouit, Les Pieds nickelés...
Le format à l'italienne (20X25) l'annonce d�emblée : ce Blake et Mortimer n'en est pas vraiment un. C'est plutôt un jubilé, présenté sous forme de correspondance « à l'ancienne » entre les deux hommes. L'aventure Immobile porte bien son nom, puisqu'entre la correspondance postale et les phases de rêve, elle se déroule dans une totale sédentarité britannique. Côté visuel, les planches avec leur unique dessin répondent aux parties épistolaires, alternant présent et passé. André Juillard compose des images avec un grain particulier.

Éditeur(s) : Ed Pavesio 2006

Avis BDGest : Gepetto, boucher de son état, décide un jour de transformer un morceau de viande parlante en marionnette. Lui qui, comme tous ses congénères, est un pantin de bois et de silicone se rend compte jour après jour que sa créature Pinocchio est un nid de problèmes. Dès son premier jour d'école, il fuit et découvre un théâtre d'enfants de chair comme lui. Mais Mangefeu, le propriétaire de l'établissement, profite de sa naïveté et de sa jeunesse, et le viole le soir venu. Conspué et abusé par tous, Pinocchio découvre peu à peu sa différence : il ne ment jamais, son nez grandissant à chaque parole sortie de sa bouche l'atteste. Mais le pays des automates est en guerre contre les grillons, détenteurs de la vérité. Le pauvre enfant se retrouve donc en prison pour oser combattre le mensonge tout puissant�... Le conte de Pinocchio, classique absolu de Carlo Collodi, a déjà connu de nombreuses adaptations, plus ou moins fidèles à l'histoire originale. Ausonia, l'auteur de cette relecture désenchantée, prend le contre pied de la brave poupée de bois perdue dans un monde d'humains, et inverse les morales du livre. D'une cruauté confinant à la perversion, cet album ose tout. Jeune enfant de chair pourrissante, le héros subit viols, privations et cruautés mentales autant que physiques. L'aspect systématique des retournements de l'histoire peut paraître artificiel, mais l'auteur sait ajouter des messages sous-jacents profondément actuels, et d'un pessimisme absolu. Entre 1984 et Brazil, l'humour en moins, ce Pinocchio trash mutile le conte de fées de notre enfance en y ajoutant de force la noirceur du monde adulte. À ne pas lire en période de déprime...
La couverture est une mise en bouche malsaine, mais qui permet d'emblée de savoir où l'on met les pieds. Tirée d'une sculpture conçue, photographiée puis retouchée par l'auteur, elle stigmatise l'aspect repoussant et glauque de l'album dans son ensemble. Graphiquement très soignées, les planches sont plus classiques dans leur style, sans pour autant nuancer le désespoir contenu dans les mésaventures de ce pauvre amas de viande putréfiée.

Éditeur(s) : Ed du Miroir 1985

Mélissa Brown est l'héroine d'une épopée, la Guerre de Sécession américaine, dont la destinée croise celle des acteurs authentiques de ces événements, tels le général Lee et le général Grant.

Cette version est un fac-similé de qualité réalisé à partir de récits complets parus en magazine à l'époque, elle est ainsi plus longue que celle parue dans l'album « Les champs de l'enfer » en 1985.

Beau boulot à saluer des scanners de cet BD qui ont récupérer les planches et produit ce volume.